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Nous nous plaignons souvent des conditions dans lesquelles nous accueillons nos enfants. Celles-ci ne sont pas forcément optimales et nos souhaits pas toujours respectés.

Regard sur une maternité d’ailleurs

Estimons nous néanmoins quelques peu chanceuses. Je ne vais pas parler de Papouasie ou d’autres pays vus dans les reportages. Non.
Je vais seulement vous parler d’une femme courageuse, en Tunisie.
Quelques mois après son mariage, elle tomba enceinte. Une petite fille grandissait dans son ventre, qui lui prenait toutes ses forces. On ne parle pas ici d’acide folique ou autre traitement préventif pour le bébé. Ici le minimum est déjà un luxe. Elle ne mangeait plus, était malade comme on l’est rarement. La première échographie fit apparaître des doutes. Doutes non partagés par les médecins à la famille. Elle patienta jusqu’à la seconde, eu le temps d’imaginer sa fille, les espoirs qu’elle allait placer en elle. Lui trouva un prénom avec une signification magnifique, lui parlant chaque soir du monde qu’elle allait découvrir.
Mais les médecins eurent enfin l’idée géniale de pousser un petit peu les examens et les malformations dont souffrait la petite fée ne lui permettraient pas de vivre au delà de quelques heures. Ils provoquèrent un accouchement, petite fée n’était pas viable et s’en alla, laissant le ventre et le cœur de sa maman bien vide.

Bien entendu, aucun suivi ne lui fut proposé et elle rentra chez elle le lendemain, entourée des siens.

Ne s’avouant pas vaincu, la vie repris son cours et un nouveau bébé pris place dans son ventre. Un petit garçon, qui ne prit pas toutes ses forces mais qui concentra toute dies craintes d’une maman qui avait peur de se laisse aller à ses rêveries, mais qui ne pouvait s’en empêcher.
Elle donna vie à ce petit trésors malgré l angoisse de le perdre, avec une césarienne non justifiée, dans un hôpital publique de la capitale.
Une cicatrice digne des années 80, parce qu’ici la taille de la cicatrice va dépendre de vos moyens. Si une femme est riche (le SMIC est ici d’environ 150€), c’est a dire qu’elle dispose d’aucun moins 4000€, elle ira accoucher en clinique. Les césariennes étant ici très en vogue comme il y a encore peu de temps chez nous, la plupart des femmes sont donc opérées sans nécessité urgente.

Si elle a vraiment de gros moyens, elle pourra rester plusieurs jours pour se remettre.

La femme dont je vous parle n’a pas ces moyens. Elle s’est donc rendue dans un hôpital publique. La cicatrice mesure une vingtaine de centimètre et elle n’a pu bénéficier qu’une nuit en maternité. C’est en pleurant de douleur qu’elle est rentrée chez elle.

Aucuns conseils d’allaitement, aucun suivi gynécologique, aucune rééducation du périnée.

Voilà comment les femmes donnent la vie ici, le plus beau des actes négligé par le peu de moyens et d’intérêt que leur porte la société.

Il est également quasiment imposé aux femmes d’allaiter jusqu’à 6 mois minimum, ce qui, pour celles qui commencent à me connaître à travers les prises de position, me fait bondir.

 

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