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Je me suis demandée à quoi pouvaient bien me servir les congés payés que je mettais tant de temps à acquérir…

J’ai enfin trouvé:

A bronzer ?
A visiter des sites historiques de toute beauté, nourrissant ainsi mon esprit en plus de parfaire mon bronzage ?
A voyager, loin, pour m’ouvrir à d’autres cultures, pour échanger, partager, s’évader ?
A bricoler, pouvoir enfin refaire cette salle de bain qui ne ressemble plus à rien (c’est à cause de la couleur des murs que mon regard dans le miroir tire une tronche pas possible) ?
A prendre le temps de jouer, de se reposer, prendre le temps de ne plus dire : on a plus le temps, on est en retard, viiiiiiiiite ?

 

Mais alors, je n’avais jamais pensé que la moitié de mes congés payés (durement acquis je vous le rappelle) sert à garder mon fils lorsque le personnel de crèche est en GREVE.

12ème jour demain de ce marathon qui aura bien une fin, à la fermeture pour les vacances.

Parce qu’il y a au moins deux jours de grève par mois dans notre belle ville : oui les grèves nationales prennent le relais des municipales, je ne prendrais que la moitié de mes vacances.

 

Pour les quoi ? Les vacances …

Les miennes seront bien raccourcies. De 12 jours exactement. 12 jours ou la crèche a débrayé, ou j’ai dû imposer à mon employeur mon absence à peine 48 heures à l’avance. Ou je vois ma crédibilité s’éloigner aussi vite que le poste que je convoite.

Le coup de grâce à été donné il y a quelques mois, lorsque un préavis de 11 jours nous a été annoncé. 11 jours durant lesquels nous attendions, pauvre parents que nous sommes, un SMS de la mairie  qui arrivait vers 17h30 nous indiquant si la crèche était ouverte ou non le lendemain. 11 journées d’attente à se demander si le texto va arriver : ça rappellait certes nos jeunesses ou nous attendions l’appel de Jean Marc, même qu’il était trop beau, devant la cabine téléphonique. Même angoisse, autre époque.

 

J’entends déjà les syndiqués me dire qu’ils se battent pour nous, qu’ils ne sont pas payer pendant ce temps.

Je l’entends, je l’écoute et le comprends. Mais je n’arrive pas à comprendre qu’un service minimum ne soit proposé que dans les transports. La prise en otage des parents est moins bruyante que celles des usagers des transports, oui, nous sommes moins agglutinés, pendus à nos téléphones à essayer de trouver une solution.

Demain, ce sera le 12ème jour que les habitudes de mon fils sont perturbées et une douzième fois ou je devrais lui expliquer le lendemain matin, le cœur lourd, que si, la crèche est ouverte. Non ce n’est pas comme hier, et pourquoi maman la crèche elle est ouverte aujourd’hui ?

 

12 jours sans salaires pour certaines, 12 jours de galère pour les autres.

Non parce que, moi je ne pourrais pas m’assoir sur un jour de salaire, en région parisienne, je pense à une reconversion professionnelle. Peut-on vraiment, au moment ou la précarité tape à la porte, se permettre de perdre une journée de salaire ? Dans le privé,  la réponse est clairement NON.

Je préfèrerai nettement être celle qui décide de perdre de l’argent au nom d’une cause à laquelle elle croit (non, ce n’est pas pour mater les Maternelles en replay que l’on débraye en crèche) plutôt que celle à qui l’on impose une fermeture.

 

A moins que…

 

Mais oui, bien sur !

 

Demain, je dépose mon fils devant l’assemblée Nationale ? Myriam le gardera, fera attention qu’il ne dégringole pas les marches. Il chatouillera Manuel puis apprendra à compter avec Manu.  C’est une idée ça ! Si par malchance, ils ont des enfants en bas âge, ils sont surement gardés par des hordes de nounous. C’est un peu comme si l’on se faisait punir parce qu’ils avaient tiré les cheveux de la première de la classe.

 

Que Madame le Maire de ma ville ne souffle pas trop vite, en se disant qu’elle n’aura pas à gérer Boubou. La prochaine grève, t’inquiète Jacqueline, il sera pour toi, je te laisserai même son vélo et des couches.

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