la sensualite apres bebe

Le désir de l’autre est capricieux. Il dépend de tellement de facteurs … On l’écoute parfois, on le refoule souvent, il nous guide et nous perd. L’a-t-on déjà laissé s’exprimer par écrit (ne vous emballez pas, je ne vous fais pas là Cinquante nuances de Cécile), non ? Allez, laissons-lui la parole :

Avant, j’apparaissais à toute heure, le jour, la nuit. Au travail, dans les transports. Une odeur, un regard, un murmure et je m’immisçais dans la tête. Je savais aussi très bien me faire attendre. J’étais aussi très têtu. : Souvent présent quand on ne me le demandait plus.
Les gens m’aiment autant qu’ils me détestent. Je porte bien mon nom. A tout âge je suis là, dans beaucoup de situations quotidiennes. Je suis indispensable.
La grosse tête ? Oui, des siècles d’Odes, de Poèmes, de chansons, de comédies et de tragédies ont eu raison de ma modestie.
Dans l’inconscient des hommes, il est facile de se glisser. Ils n’ont pas l’air si compliqué que les femmes le prétendent. Je viens puis repart, sans grand fracas.
Chez les femmes par contre, je peux me faire capricieux, ; c’est qu’il faut composer avec beaucoup d’autres sentiments, qui ne sont pas forcement ceux que j’aime le plus côtoyer, si vous voyez ce que je veux dire ?!. Et il est un moment où l’on se bouscule tous, on s’enlace et on s’étripe. J’ai eu beaucoup de boulot durant 9 mois, entre l’homme qu’elle a choisit et que j’ai appris à connaitre et un nouveau petit être qui a élu domicile en elle. Ces deux là me donnent un boulot dingue.
Du coup, quand je me retrouve seul avec elle, quand ce petit bout d’elle n’est plus au chaud dans son ventre, je m’essouffle. Le boulot a été trop intense, je ne suis plus. Il faut dire que je suis aussi un brin susceptible, il y a trop de monde dans son cœur maintenant, et moi j’aime avoir l’exclusivité. Il y a des choses que je ne peux pas faire pour elle : Réapprivoiser ce corps qu’elle ne reconnait plus et qui a réalisé un exploit exceptionnel, faire taire ce sentiment maternel exclusif des débuts (celui là, je ne peux pas le voir, il est d’une arrogance, vous n’avez pas idée !). Elle n’a qu’à appeler ma copine de longue date, la séduction. Elle est toujours prête à rendre service, si tant est qu’on lui fasse la place belle. Voyez, je ne peux pas bosser seul… c’est bien mon grand regret !

Elle seule a la clé pour me faire revenir, pour museler les autres sentiments devenus trop imposants à mes côtés. Mais elle est si pressée qu’elle en oublie de me cajoler, elle me tire par la manche, me malmène, me supplie. Elle ne sait pas qu’il faut se laisser du temps, et qu’elle n’est pas obligée de me chercher seule.
J’aime me faire languir, mais je reviens toujours, si elle sait me faire les yeux doux. Mais avec moi, rien n’est acquis, je vous le dis, j’ai un sacré caractère, si elle me délaisse encore, je bouderai de plus belle.