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Range tes fesses, la crevette!

C’est pas possible, elle arriverait presque à me retourner sur la gauche alors que j’aime dormir à droite. Elle fait ce qu’elle veut de mon corps depuis des mois, il est temps que tu sortes ma crevette. On est à l’étroit là, le bail arrive à son terme.

Il est vrai que quand mon ventre ne fait pas de drôles de mouvements, je m’ennuie un peu et il arrive même que je m’inquiète. Il ne reste que quelques jours avant notre rencontre, selon les savants calculs de mon médecin et de sa drôle de roue en carton.

Pour l’instant, rien ne se passe, même si en cachette, je regarde sur internet des astuces de grands mères pour rencontrer au plus vite Isallys.

A chaque fois que j’enfile ces fichues ballerines et que je sors de chez moi, j’emmène mon dossier, une culotte (en papier, merci Chérichou) calée au fond d’une poche, bref, un escargot ne ferait pas mieux. D’ailleurs, je ne me traîne pas plus vite que lui.

Tout est prêt et je m’ennuie.  Même dormir devient compliqué pour la baleine que je suis. Se gratter les pieds aussi. D’ailleurs, Chérichou me fait du chantage à ce niveau là, me demandant les choses les plus farfelues pour un moment de grattouilles. Il le paiera quand j’aurais retrouver ma mobilité.

Depuis la fin du film de ce soir, j’ai mal, non mais vraiment mal. Chérichou me traite de chochotte mais j’aimerai vraiment l’y voir. J’ai fais couler un bain, le doigt sur le chronomètre, qui remplace allègrement l’application du début. J’ai vraiment l’impression qu’on me coupe en deux, que mon corps va s’ouvrir. Ce qui n’est pas totalement faux. Je viens de raccrocher le téléphone, la maternité m’a dit de patienter. Patienter combien au juste, parce que là, je ne tiens plus. Sinon, j’y retourne en Sit-In avec ma valise et Chérichou sous le bras.

La nuit promet, j’aimerai tellement dormir.

Chérichou a paniqué, à un moment, l’information d’un accouchement imminent ayant enfin fait son chemin dans sa tête. Il a vraiment prit son temps. Je me disais aussi que son comportement était trop cool pour que ça ait bien percuté.

Il a prit la valise, a faillit laisser les clés sur la porte, vérifié que je le suivait bien et m’a jeté dans la voiture. Heureusement pour le reste du monde, l’heure tardive lui a laissé les routes quasi vides. Il ne faisait que parler, que baragouiner des trucs dont je me fichais complètement.

Et pis sans prévenir, crevette a dû s’endormir, commandant à mon corps de se détendre. Mais avant d’arriver à la mater’, je me suis sentie mieux. Je n’allais donc pas mourir telle une baleine échouée dans un siège de voiture, au milieu de nul part. Les douleurs se sont calmées. Mon corps restait douloureux tant je m’étais crispée. Chérichou insistait pour qu’on aille faire un petit contrôle, mais je ne rêvais que de mon lit et il a cédé.

Si ça doit être plus douloureux que ça, ou plus long, ou les deux, je ne vais pas tenir, ça promet.

Ecrit par Cécile: retrouvez toutes ses aventures: http://lemaledemere.fr/cat/primijoli

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