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Kilomètre 1

On reprend son souffle et on se laisse le temps. Le temps de l’acceptation si l’on subit la séparation, le temps de la déculpabilisation si l’on en est à l’origine. Prenons notre temps, câlinons nos enfants, faisons-nous les ongles.

Kilomètre 5

On apprend à gérer son temps. On sort la tête de l’eau, on se pose en réfléchissant et en prenant du recul : la maison n’est pas nickel ? Pas grave on préférera se faire les ongles. On devient adepte des drives pour les courses, on se fait épiler entre midi et deux histoires de ne pas souffrir inutilement quand le moment sera venu. On peut aussi jeter nos vieilles culottes de fin d’histoire et se racheter deux-trois trucs en dentelle : ON ANTICIPE !

Kilomètre 10

On se réveille et on arrête de tout passer aux enfants parce qu’on culpabilisait de n’être qu’un à la place de deux. D’où l’importance du kilomètre 1 et de prendre son temps.

Cette étape est primordiale. L’anticiper, c’est la gamelle assurée. Si l’on est pas crédible, avec les enfants, ça ne fonctionne pas. Alors oui on s’est laissé marcher sur les pieds mais on arrête. On fixe des règles claires, on se tient aux sanctions énoncées et on arrête de culpabiliser. Les enfants nous remercierons et l’autre parent fera bien ce qu’il veut de ces règles, finalement c’est nous qui avons le dernier mot en recadrant même si ça peut prendre du temps.

On arrête également de tout céder à l’autre parent. On a une vie, une organisation et pas question que tout soit chamboulé, tout le temps. On prend conseil auprès de son avocat, et on dit STOP.

On devient la pro de l’organisation: les drives, les sorties à pas cher, les copines que l’on revoit grâce à la baby-sitter qui nous coûte un bras, oui, mais 30 balles pour une bouffée d’air, c’est pas si cher! Les enfants prennent un peu de responsabilité en rangeant leur chambre et petit à petit, ils prennent le pli de cette nouvelle organisation.

kilomètre 15

C’est mieux chez Papa…

Maman elle fait mieux les pâtes…

On ne se laisse pas submerger. Pas de remords, pas de regrets. On laisse couler ces mots d’enfants et on se recentre: ne sont ils pas plus apaisés d’avoir un parent mieux dans ses bask’? SI.

On est vraiment super crevé. OUI, mais on l’était avant aussi, et pourtant on était deux. Alors finalement, la fatigue d’aujourd’hui au moins se justifie.

On regarde de haut ces autres parents à la fête de l’école qui nous regardent de haut mais qui ont l’air si malheureux. Un sourire en coin se dessine sur notre visage parce que nous avons osé ce que beaucoup n’osent pas faire.

Kilomètre 30

Tiens, tiens, un passant m’a regardé avec insistance dans la rue. Tout n’est pas perdu! Et si on se remettait au sport? Même pas en rêve, suis trop crevée. Mais on peut faire des efforts.

Et comment on rencontre quelqu’un avec ce quotidien à 1000 à l’heure?

Et bien on réfléchit. Le Boulot? Bof. En sortie entre amis? Bof. Les amis des amis? On les connaît déjà tous.

Internet? oui si l’on fait le bon choix de site de rencontres en fonction de nos attentes.

Une nouvelle coupe de cheveux pour les unes, une barbe que l’on laisse pousser pour les autres (sans distinction de sexe, chacun est comme il veut 😉 )

On y va que si on y est prêt! Prêt à se dire que ça peut marcher, que oui, ça chamboulera les mioches (mais aussi dans le bon sens), que l’on est pas QUE parents, mais aussi des êtres à part entière (merci l’école qui nous oblige à ne nous qualifier que par: je suis la/le maman/papa de…).

Il faut aussi être prêt à se dévoiler à quelqu’un. Physiquement et émotionnellement.  C’est à cela qu’il faut être prêt, à cette étape. Et s’écouter, pour ne pas se louper. Se louper, c’est manquer un RDV avec soi-même, ou le foirer parce qu’on l’aura anticipé.

Je récapitule: On est indulgent avec soi-même, et un peu moins avec les autres. On se laisse le temps, sans se laisser marcher dessus. On fait des drive, on laisse parfois les enfants devant la télé, on leur prépare leur petit-dej’ le WE et on leur explique de nous laisser dormir un peu.

Mais surtout, surtout, on ne s’oublie pas!

Quand on arrive au bout de ce marathon, on ne retient pas les moments de fatigue, l’angoisse, les autres qui nous passent devant ou ceux que l’on a laissé derrière. Non on est fier d’être arrivé, d’avoir repris notre souffle plus vite que prévu. Et on se voit déjà entamer une nouvelle course.

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